Cérémonie à Largentière et reconnaissance nationale par le Président de la République de la tragédie des harkis

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Ce 25 septembre, j’ai participé à la Cérémonie militaire en hommage à la fidélité et à la solidarité entre les Harkis et Fusiliers marins à Largentière.

Ensemble, nous avons célébré un pan de notre histoire commune qui s’est bâti sur une valeur essentielle : une solidarité exemplaire qui doit nous inspirer.

Notre Histoire nationale est traversée de grandes dates, qui imprègnent notre appartenance collective. Comme l’a justement dit Victor Hugo : « Les souvenirs sont nos forces. Quand la nuit essaie de revenir, il faut allumer les grandes dates, comme on allume des flambeaux. »

Le 18 mars 1962 est l’une de ces dates.

Il y a 54 ans, les Accords d’Évian étaient signés. Le lendemain, 19 Mars 1962 à 12 heures précises, le cessez-le-feu était proclamé.

Il est des moments cruels, où les vents de l’Histoire s’abattent sur la vie des hommes, où vient l’heure des choix.

Les Harkis ont fait celui de la fidélité à la France quoi qu’il leur en coûte. Ils ont aimé la France jusqu’à accepter de quitter à jamais les terres qui les ont vu naître, ces terres sur lesquelles ils avaient prospéré et élevé leurs enfants. Ils ont tout quitté, debout, sans fléchir.

Prenant les armes, ils ont fait le choix de s’engager aux côtés de l’armée française, servant avec bravoure et héroïsme. Ce choix a transformé leur vie en destin, les plaçant dans la longue suite des femmes et des hommes qui ont fait notre Nation.

En ce jour, nous leur avons témoigné notre reconnaissance car leur destin est notre Histoire.

Nous avons également célébré une histoire singulière, celle commune des Harkis et des fusiliers marins de la Demi Brigade des Fusiliers Marins.

L’histoire d’une amitié, d’une fidélité et d’une loyauté qui su dépasser les circonstances et qui, aujourd’hui, perdure.

Se souvenir de cette histoire, la raconter et la célébrer, demeure primordial pour l’approfondissement de notre concorde nationale. Car tous n’ont pas la sagesse de la solidarité. Tous n’ont pas la droiture de la fidélité. Tous n’ont pas l’intelligence de l’ouverture.

Aujourd’hui, nous nous inscrivons dans une volonté de souvenir, de vérité et de réconciliation face à l’un des conflits les plus funestes qui impacta notre Nation.

Un pas de plus a été franchi ce dimanche. François Hollande, Président de la République a reconnu solennellement, dans la Cour d’Honneur des Invalides à Paris : « les responsabilités des gouvernements français dans l’abandon des harkis, les massacres de ceux restés en Algérie et les conditions d’accueil inhumaines des familles transférées dans les camps en France ».

La Majorité à laquelle j’appartiens s’est ainsi honorablement acquittée du devoir de vérité.

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