Alep : au-delà de l’horreur, agissons

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Ce qui se passe à Alep est une véritable injure faite à l’humanité et devrait être une raison de mobilisation pour tous les humanistes.

Cette réalité effrayante nous interpelle, jour après jour. Elle est insupportable. Elle trouble les consciences. Elle force au geste d’urgence humanitaire.

Dans ce conflit, la France a voulu agir, hélas, elle fut bien seule à l’été 2013. Ensuite, plusieurs résolutions soumises au Conseil de sécurité des Nations unies, et parrainées par la France, se sont heurtées au veto de la Chine et de la Russie, membres permanents. Ces derniers jours, notre pays a adopté une priorité claire : faire arrêter impérativement les massacres contre les populations qui sont prises au piège.

Tout doit être mis en œuvre pour permettre l’évacuation dans la dignité et la sécurité, sous le contrôle d’observateurs internationaux et à l’aide des organisations humanitaires qui y sont prêtes.

Ceux qui prétendent qu’il n’y aurait qu’un choix manichéen pour la paix en Syrie, entre Bachar Al-Assad et Daech, se fourvoient. C’est une erreur stratégique, politique, mais surtout morale.

Il est naïf et irresponsable de soutenir le régime de Bachar Al-Assad qui a délibérément renforcé les djihadistes pour se présenter comme le seul rempart face à eux. Soutenir Bachar Al-Assad reviendrait précisément à s’allier à celui qui a le moins intérêt à affaiblir Daech et donc celui qui est le plus éloigné des objectifs de la France ! Raser une ville, ses hôpitaux, ses écoles, ce n’est pas affaiblir le terrorisme, c’est du terrorisme, c’est nourrir le djihadisme.

Aujourd’hui, nous devons être à la hauteur des enjeux immenses. Alep est plus que jamais l’épicentre de la crise. La Russie et Bachar Al-Assad sont entrain d’exterminer ceux qui n’y ont pas encore été tués par leurs bombardements massifs et indiscriminés.

La France doit faire plier la Russie, la Syrie et l’Iran. D’une seule voix.

J’ai honte lorsque j’entends des responsables politiques de notre pays, amenés peut-être dans un prochain avenir à présider aux destinées de la France, refuser de nommer les bourreaux, voire pire, les soutenir sans honte aucune.

L’ONU et la Croix-Rouge doivent pouvoir en toute sécurité, évacuer la population qui ne peut plus supporter les bombardements, les massacres, et qui veut quitter la zone en toute sécurité. Il faut réussir à acheminer l’aide alimentaire et les médicaments pour la population qui voudrait rester. Enfin, il est primordial de protéger tous les établissements hospitaliers autour d’Alep pour qu’ils puissent accueillir des blessés. La seule condition de tout cela, c’est un cessez-le-feu que tous doivent respecter.

Je veux partager avec vous la Question au Gouvernement de mon collège Député, Oliver Faure, Président du Groupe Socialiste, Ecologiste et Républicain. Dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, il a porté la voix de l’ensemble des députés socialistes :

http://videos.assemblee-nationale.fr/video.4525534_58514e8945d48.1ere-seance–questions-au-gouvernement–accord-acquisition-contre-mesures-medicales-procedure-d-e-14-decembre-2016

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