Une PAC plus juste, plus favorable à l’emploi et à l’élevage

PAC

Le Président de la République a annoncé, mercredi 2 Octobre, lors du Sommet de l’élevage, à Cournon-d’Auvergne (Puy-de-Dôme), des précisions sur l’application en France de la future Politique Agricole Commune (PAC), dès 2015.

La priorité est de soutenir l’élevage qui traverse depuis plusieurs années des difficultés structurelles. En effet, les contraintes de travail sont plus lourdes, les coûts plus élevés, les cours plus volatils. Ce temps doit cesser car quand la production animale recule, la ruralité est menacée dans ses fondements et toute une économie s’effondre. L’élevage a une importance particulière en France, sur le plan économique, mais aussi sur le plan social et territorial.

De nombreuses mesures ont déjà été engagées pour ce secteur en difficulté, comme la mise en place d’outils destinés à lutter contre la fluctuation des cours, l’allègement du coût du travail ou encore la simplification des normes environnementales. Si ces mesures ont fait leur preuve, nous devons aller encore plus loin. C’est pourquoi le Président de la République a annoncé un transfert de près d’un milliard d’euros vers l’élevage, soit 250 millions d’euros supplémentaires chaque année qui bénéficieront directement ou indirectement à l’élevage. Nous devons bien ça aux éleveurs.

La future PAC permettra également d’accompagner davantage les éleveurs en zones difficiles, et ce grâce à la revalorisation des Indemnités compensatoires de handicaps naturels (ICHN). Au total, ce sont 300 millions d’euros supplémentaires par an pour les élevages des zones défavorisées. Cette mesure ne concerne pas moins de 85 000 agriculteurs. Ce n’est pas négligeable.

Vaches

Cette nouvelle programmation a aussi pour mission de développer la compétitivité des entreprises agricoles et d’accompagner les agriculteurs à la transition écologique. Parmi les dispositifs, la mise en place d’un plan de compétitivité et de modernisation doté de 200 millions d’euros. Il permettra aux agriculteurs de mettre aux normes leurs bâtiments et d’adapter leurs exploitations.

L’installation des jeunes agriculteurs, essentielle pour l’avenir de l’agriculture française, sera davantage soutenue. Aujourd’hui, 6 000 jeunes bénéficient de la politique à l’installation. Il faut aller au-delà. Pour ce faire, 100 millions d’euros supplémentaires par an seront débloqués pour aider de nouveaux jeunes à s’installer.

Enfin, les aides seront mieux réparties. Cela passe notamment par une convergence des aides qui atteindra 70% en 2019. Cela signifie que chaque agriculteur touchera au moins 70% de la moyenne nationale par hectare, qui est actuellement de 268 euros. Il s’agit de mettre fin aux disparités et aux références historiques, certains agriculteurs touchant 375 euros à l’hectare quand d’autres en reçoivent moins de la moitié. Le Président de la République a également annoncé la surdotation des 52 premiers hectares des exploitations. Cette redistribution de primes majorées aux premiers hectares est destinée à soutenir les petites et moyennes exploitations, souvent riches en emploi.

Toutes ces mesures sont les conditions d’une PAC plus juste, plus favorable à l’emploi et à l’élevage. L’agriculture française mérite d’être soutenue, dans toute sa diversité. Je pense à la diversité des productions, la diversité des tailles, la diversité des systèmes de production, des générations, des territoires… Elle est une chance pour notre pays, et il ne faut en aucun cas opposer les productions les unes aux autres. Au contraire, elles se complètent.

Retrouvez ici le discours du Président de la République :

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