Syrie : ne rien faire serait la pire des solutions

Tout d’abord, je tiens à exprimer mon indignation et à condamner avec la plus grande force les actions du régime de Bachar Al-Assad qui, depuis deux ans maintenant, réprime dans le sang sa population. La guerre civile qui fait rage a fait plus de 100 000 morts. Un seuil supplémentaire dans l’horreur a été commis le 21 août dernier. En effet, Bachar Al-Assad a commis l’irréparable en perpétuant un massacre chimique. Il est établi, les preuves sont là et nul ne peut les contester. Outre la violation du protocole international qui interdit l’usage des armes chimiques, c’est un véritable crime contre l’humanité.

Face à de tels agissements, la communauté internationale ne peut rester inerte. Ne rien faire serait la pire des solutions. Depuis le début de ce conflit, la France a apporté une aide humanitaire et matérielle au peuple syrien. A présent, j’estime que nous devons sanctionner l’usage de l’arme chimique contre des innocents, et pas seulement avec des paroles. Il faut une action ferme et proportionnée. Pour ce faire, la France doit réunir une coalition, avec les Etats-Unis, mais aussi avec l’Europe et les pays du monde arabe. Cependant, cette intervention ne peut viser ni à renverser ce régime, ni à libérer la Syrie, mais à faire cesser l’usage d’armes chimiques. Car j’en suis convaincue : il n’y aura qu’une solution politique à un tel conflit.