Jeudi 16 mai j’étais auprès de Loraine CHENOT, Présidente du Parc Naturel Régional des Monts D’Ardèche, de Monsieur Daniel VERNOL, Président du Syndicat de défense de la châtaigne d’Ardèche et d’Alain FEOUGIER ( Conseiller du Centre Régional de la Propriété Forestière Rhône-Alpes), à l’occasion de la signature de l’acte d’engagement pour la reconquête et la valorisation de la châtaigneraie traditionnelle des Monts d’Ardèche.
Ce n’est pas un hasard si ce sont les castanéiculteurs qui sont à l’origine de la création du Parc naturel régional en Ardèche. La châtaigneraie est inscrite dans la Charte du Parc comme un élément fédérateur puissant de son territoire. Elle couvre l’ensemble des pentes du Parc. En effet, il s’agit d’une Culture ancrée à ce territoire qui en compose les paysages les plus emblématiques. Arbre mythique, providentiel, le châtaignier fait aujourd’hui partie du patrimoine de ce territoire, bien au-delà d’une simple fonction agricole. Il a traversé les siècles, nourri, chauffé, éclairé, maintenu presque à lui seul des générations entières de paysans. Il est encore très présent aujourd’hui, puisqu’il participe très largement au fonctionnement et à l’équilibre économique de nombreux systèmes d’exploitation.
Aujourd’hui, la pente constitue une difficulté agricole et sylvicole structurelle sur la quasi-totalité des Monts d’Ardèche. La castanéiculture figure parmi les seules activités agraires encore mises en place sur le territoire. Aucune autre production agricole ne pourrait s’y substituer. Au-delà d’une valeur patrimoniale et paysagère, la châtaigneraie offre ainsi une ressource vitale, non substituable, aux hommes et femmes des Monts d’Ardèche.
La crédibilité d’une reconquête de la châtaigneraie s’appuie sur un constat de déficit de production en châtaignes d’Ardèche et de quasi absence de filière « bois de châtaignier ».
C’est pourquoi, afin de construire le futur de la châtaigneraie ardéchoise, les acteurs publics et privés ardéchois (Parc, Région, Département, Chambre d’Agriculture, Etat, syndicats agricoles, entreprises, environnementalistes…) ont fait le choix de l’action en misant sur la reconquête et en faisant du châtaignier et de la châtaigne d’Ardèche des productions d’avenir, de véritables ressources pour le territoire.
Une dynamique de reconquête de la châtaigneraie traditionnelle est lancée avec l’objectif de développer 2000 ha de vergers en 10 ans et de développer la sylviculture du châtaignier.