Retours sur l’année écoulée : Episode 4 – Agriculture & Agroalimentaire

A l’occasion de la trêve estivale, je vous propose un feuilleton en 7 épisodes sur l’année écoulée.

 

Episode 4/7 : Agriculture & Agroalimentaire

 

L’agriculture est l’un des atouts majeurs de notre territoire. Nous avons la chance d’avoir des travailleurs de la terre qui pratiquent avec passion un métier exigeant. Je suis à leur écoute pour les aider à faire prospérer cette activité importante économiquement et culturellement pour l’Ardèche depuis bien des générations.

 

La filière castanéicole reçue à l’Elysée

Si l’Ardèche est le premier département français producteur de châtaignes, avec environ 50% de la production nationale, la châtaigneraie ardéchoise est confrontée à des difficultés.

Face aux très fortes menaces sanitaires nous devons nous organiser. Pour cela, et grâce à la solidarité des ardéchois, les acteurs du territoire ont déjà procédé à plus de 1000 lâchers de torymus afin de permettre de lutter activement contre le cynips.

Cette année encore, en tant que Présidente du Groupe d’études sur la châtaigneraie à l’Assemblée nationale, j’ai travaillé avec l’ensemble des castanéïculteurs ardéchois. A mon initiative, et en présence du Président de la République François HOLLANDE, du Ministre de l’Agriculture Stéphane Le FOLL, et de la Ministre du Commerce Carole DELGA, les acteurs ardéchois de la castanéiculture ont présenté la châtaigne et ses produits dérivés, au Palais de l’Elysée.

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J’ai voulu cette réception afin d’insister sur la volonté et le dynamisme des castanéiculteurs, mais aussi sur les problématiques actuelles. Le Président de la République a prononcé un discours rendant un hommage appuyé à tous les acteurs de la filière, qu’il a assuré de son soutien. Cet engagement s’est concrétisé dans les mois suivants par la confirmation que les castanéïculteurs ardéchois pourront bien être indemnisés contre les dégâts du cynips. Une très bonne nouvelle pour l’ensemble de la filière.

C’est devant le triple enjeu que revêt la reconquête de la châtaigneraie – économique, social mais également identitaire – et devant la forte mobilisation des producteurs comme des élus attachés à cette filière, que j’ai travaillé tout au long de l’année sur ce dossier.

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Bilan record en 2014 pour les vignerons Ardéchois

La viticulture est une thématique centrale en Ardèche méridionale. Elle a modelé nos paysages authentiques et façonné nos coteaux. Aujourd’hui, elle est en pleine expansion. Fruit d’un important travail sur la qualité et la commercialisation, nous devons en être fiers.

L’UVICA (Union des Caves Coopératives de l’Ardèche) a récemment présenté ses résultats pour l’année 2014. Ils sont historiques puisque plus de 52 millions d’euros de chiffre d’affaires ont été réalisés par la filière. Un record ! De bons résultats que l’on retrouve également chez les vignerons indépendants et les caves particulières du territoire. Je tiens à saluer une nouvelle fois le formidable travail des viticulteurs qui font rayonner l’Ardèche à travers leur savoir-faire. L’installation de 11 jeunes viticulteurs l’an passé sur le territoire prouve encore le dynamisme actuel de la viticulture ardéchoise.

Par ailleurs j’ai déposé un amendement afin de m’opposer à la proposition de durcissement du message sanitaire qui stipule aujourd’hui « l’alcool est dangereux pour la santé ». Le risque d’enfermer notre politique dans une logique davantage stigmatisante pour les consommateurs et les filières, était grand, alors même que la production française participe du rayonnement international de notre pays, ainsi qu’à celui de nos territoires. »

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Apiculture : les abeilles en danger !

Notre département est reconnu pour la qualité de ses miels et nombre d’apiculteurs passionnés exercent cette belle activité. Malheureusement, depuis quelques années, la population d’abeilles est en très forte diminution, avec une disparition totale sur certaines zones. En France, près de 30 % des colonies d’abeilles meurent chaque année, notamment à cause de l’utilisation de certains pesticides.

Nous sommes ainsi confrontés à la perspective d’une perte économique de grande envergure, mais aussi d’une perte écologique majeure. Car en participant à la reproduction des plantes, les abeilles permettent à toutes les espèces de perdurer.

Face à ce désastre programmé, et en tant que membre du Comité de soutien des Elus à l’abeille et aux apiculteurs, j’ai cosigné la proposition de résolution relative à « la préservation des insectes pollinisateurs, de l’environnement et de la santé et favorable à un moratoire sur les pesticides de la famille des néonicotinoïdes. » Par ailleurs, à l’occasion de l’examen du Projet de loi relatif à la biodiversité, j’ai également soutenu un amendement qui a été adopté par l’Assemblée nationale, demandant l’interdiction de toute substance insecticide de la famille des néonicotinoïdes à partir de 2016.

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Attaques de loups : il faut protéger nos éleveurs

Je sais que les loups représentent une menace pour les troupeaux de la montagne ardéchoise. Face à ce danger, j’ai interpellé en urgence Ségolène ROYAL, Ministre de l’Environnement, du Développement durable et de l’Energie.

Ainsi, des arrêtés ministériels ont été signés et couvrent, à ma demande, le territoire ardéchois. Ces textes offrent des possibilités pour combattre les attaques de loups puisque des destructions de spécimens et des prélèvements expérimentaux peuvent désormais être réalisés. Le travail réalisé a d’ores et déjà permis la mise en œuvre de mesures de protection, d’autoriser des tirs de défense,

de mobiliser les lieutenants de louveterie, d’indemniser les éleveurs victimes des prédations, de recueillir les informations techniques locales sur la présence du loup grâce au réseau des observateurs…

 

Promulgation de la Loi d’avenir pour l’Agriculture, l’Alimentation et la Forêt

La loi pour l’avenir de l’Agriculture, l’Alimentation et la Forêt a été promulguée le 13 octobre 2014. Elle a pour objectif de permettre aux secteurs agroalimentaires et forestiers de relever le défi de la compétitivité au niveau international et de contribuer au développement productif de la France tout en respectant l’environnement. La loi :

  • Crée le Groupement d’Intérêt Economique et Environnemental (GIEE). Il s’agit d’un regroupement collectif d’agriculteurs désirant s’engager dans l’agro-écologie. Ils bénéficieront d’une priorité ou d’une majoration des aides publiques pour effectuer une transition vers des systèmes de production innovants et plus compétitifs.
  • Prévoit que le suivi environnemental des produits phytosanitaires soit étendu à toute la durée de leur utilisation. Le texte préconise une utilisation plus ciblée des produits phytopharmaceutiques, en orientant le développement et les pratiques vers des méthodes alternatives de protection des cultures.
  • Adapte le Contrat de génération afin de favoriser le renouvellement des générations en agriculture. Les jeunes de moins de 30 ans et les nouveaux installés de plus de 40 ans souhaitant s’installer hors cadre familial, qu’il soient salariés ou non de l’exploitation, pourront bénéficier d’une aide spécifique.
  • Renforce le contrôle de la délivrance des autorisations d’exploiter pour limiter les agrandissements excessifs d’exploitations et privilégier l’installation, la diversité des systèmes de production et l’emploi.
  • Prévoit l’élaboration d’un Programme national de la forêt et du bois, définissant les orientations de la politique forestière. Un fonds stratégique pour la forêt et le bois sera créé pour mobiliser et valoriser la ressource en bois.