Prix du lait : pour le gouvernement, un rôle d’impulsion, de facilitation et de veille au respect des principes

Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, a réuni lundi 8 avril, en présence de Guillaume Garot, ministre délégué chargé de l’Agroalimentaire, les représentants des producteurs de lait de vache et de chèvre, des transformateurs et les grandes enseignes de la distribution.

Cette réunion avait pour objectif de réunir tous les protagonistes de la filière laitière, afin de permettre une discussion et d’aider au déblocage d’une situation de crise conjoncturelle relative au prix du lait. Par l’organisation de cette table-ronde, le gouvernement entend ainsi pleinement jouer son rôle d’impulsion et de facilitation, en rendant possible le dialogue entre les acteurs.

Le constat a été partagé par les participants des difficultés des producteurs et de l’urgence d’y répondre rapidement.

Lors de cette table-ronde, des premières propositions ont été confirmées par la grande distribution de hausse des prix, les transformateurs ayant de leur côté assuré de leur volonté de retransmettre ces hausses aux producteurs. Des discussions auront lieu entre distributeurs et transformateurs pour
concrétiser ces avancées, le médiateur des contrats, Francis Amand, ayant été chargé par les ministres d’apporter son appui aux échanges entre les acteurs dans le respect du droit de la concurrence.

Le gouvernement, qui ne peut évidemment pas fixer une hausse du prix du lait ou orienter le résultat des négociations entre transformateurs et distributeurs, veillera à ce que 4 grands principes soient respectés :

– Que tous les produits laitiers (et pas seulement le lait de consommation) soient couverts par ces discussions pour une hausse des tarifs ; certains distributeurs ont déjà proposé de couvrir tous les produits ;
– Que le producteur bénéficie de la totalité de ces hausses ;
– Que cela se fasse en toute transparence, ce dont le médiateur sera garant ;
– Que ces discussions se fassent dans le respect du droit de la concurrence et de la libre négociation entre les parties.

Cette réunion a permis de faire les premiers pas dans la bonne direction et d’enclencher une dynamique positive, qui doit trouver ses premières concrétisations dès le mois d’avril. Au-delà du mois d’avril, une discussion sera nécessaire pour anticiper les évolutions du prix mondial du lait prévues pour le deuxième semestre.

Les questions plus structurelles quant à l’organisation même de la filière et des relations entre les acteurs seront abordées lors d’échéances ultérieures, notamment dans le cadre de la loi consommation (modification de la LME) et de la loi d’avenir (modification de la LMAP).