Participation aux Mardis de l’Economie circulaire

J’étais l’invitée, ce mardi 18 novembre, de la deuxième édition des « Mardis de l’économie circulaire », organisée par l’Institut de l’Economie circulaire, au Bar le Petit Choiseul à Paris.

Un évènement qui avait une double dimension. D’abord un acte de solidarité dans le cadre de la soirée « Tous au Bistrot », suite aux évènements qui ont eu lieu ce week-end. Puis un engagement politique en faveur de l’économie circulaire.

De nombreuses personnes étaient présentes, parmi lesquelles : journalistes, entrepreneurs, milieux associatifs, élus…

Les échanges ont été guidés par trois questions. Je vous propose de retrouver ci-après mon intervention.

  • Vous avez été rapporteur du chapitre économie circulaire de la loi Transition énergétique. Entre juillet 2014 et septembre 2015, avez-vous perçu une évolution sur la prise en compte par les parlementaires du sujet de l’économie circulaire ?

Oui. Nous sommes passés du concept à l’utile, au pragmatique. Sans vouloir être dans la caricature, certains se contentaient de résumer l’économie circulaire au fait de « tourner en rond ».

J’aime voir les positions évoluer et rendre le discours possible.

Le fait d’intégrer un titre sur l’économie circulaire au sein du Projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte plutôt qu’un texte dédié, a eu des vertus pédagogiques. On a ainsi pu faire le lien entre transition énergétique et économie circulaire.

In fine, tous les échanges, les discours… ont permis de se retrouver autour d’une définition de l’économie circulaire, aujourd’hui inscrite dans le code de l’environnement.

  • Pensez-vous que le texte va assez loin en matière de transition vers une économie circulaire ? Faut-il aller vers une loi-cadre sur la gestion efficace des ressources ?

Ce texte fixe des objectifs de réduction des déchets, de lutte contre l’obsolescence programmée, contre le gaspillage…

Alors une loi-cadre… non. Attendons plutôt le « paquet économie circulaire » de la Commission européenne.

Par contre, il y a nécessité d’étudier les rapports prévus par la Loi de transition énergétique. Je pense notamment à celui sur le développement des filières à Responsabilité Elargie du Producteur (REP), celui sur les pistes de substitution et d’évolution des techniques de tri et de recyclage…

Enfin, il est également nécessaire de suivre les décrets d’application de la Loi. D’où justement, la mise en place à l’Assemblée nationale, d’une mission de suivi.

  • Sur quel sujet pensez-vous qu’il faille s’investir massivement pour accélérer la transition vers une économie circulaire ?

Sur les déchets. Nous venons de nous fixer des objectifs, maintenant nous devons approfondir sur les modes de traitement.

Nous devons également travailler à une hausse de la durée de garantie des produits et sur l’éco-conception. Car pour un certain nombre de produits, la quantité d’énergie pour les produire est supérieure à celle utilisée pendant toute la durée de leur utilisation.

Il s’agit également d’accompagner les entreprises, d’assurer leur reconversion et de ne pas les maintenir dans un discours trop ambigu. L’économie circulaire doit être source de compétitivité.

 

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