Paquet climat-énergie : nous sommes capables de mieux faire !

La France est capable et doit se donner l’ambition et les moyens d’aller plus loin que ce que propose la Commission européenne.

La Commission européenne a présenté, aujourd’hui, les objectifs du paquet européen énergie climat 2030 ; objectifs déterminants sur le travail parlementaire qui est le mien, dans le cadre du projet de loi relatif à la transition énergétique. Il faut souligner que les objectifs et outils de gouvernance définis par l’Europe influencent directement le projet de loi, et donc l’ampleur accordée au soutien du développement durable et des énergies renouvelables.

La Commission a fixé un objectif de réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre par rapport au niveau de 1990 d’ici à 2030, et propose d’atteindre une production à 27% d’énergies renouvelables d’ici à cette même date. Ces dispositions, non contraignantes pour l’instant, sont certes revues à la hausse, mais bien en deçà de ce qu’il est nécessaire pour enrayer le dérèglement climatique. De plus, un objectif de 27% d’énergies renouvelables s’avère décevant dès lors que l’on connait le potentiel énorme de ce secteur, en particulier dans la fibre solaire.

La France doit pousser à la définition d’objectifs précis plus ambitieux et juridiquement contraignants, en se posant en fer de lance de la transition énergétique. Nous devons aller plus loin dans nos exigences.

Dans cette optique, je défends la constitution d’une commission spéciale pour l’examen du projet de loi de transition énergétique dans laquelle on devrait retrouver la Commission du développement durable ainsi la Commission aux affaires économiques.

L’enjeu de nos travaux est crucial. Je suis intimement convaincue que les énergies propres sont également le gisement de la croissance de demain, du développement économique et humain, et représentent donc l’avenir de la France et de l’Europe.

Il est donc indispensable que la France fasse valoir une approche environnementale de l’énergie, en dépit des réticences et barrières de certains de ses partenaires européens aux ambitions timorées. A ce stade d’avancement et avec l’ambition qui nous anime, nous sommes capables de mieux faire.