L’Europe doit nous aider à en finir avec l’euroscepticisme

Aujourd’hui, en cette journée de l’Europe, nous commémorons ce qu’il est coutume d’appeler la « déclaration Schumann », ce discours qui a initié la construction européenne le 9 mai 1950.

En ce temps de crise, et à l’approche des élections européennes, ce moment est l’occasion de rappeler que l’heure ne doit pas être à l’euroscepticisme. Pour beaucoup, l’Union Européenne est une institution inutile, trop technocratique ou encore bien éloignée des préoccupations quotidiennes et concrètes de ses citoyens. Pourtant, un simple regard vers le passé et sur ce qui a été construit depuis 1950, et le discours de Robert Schumann, doit permettre d’apaiser ces regards.

Depuis la création de la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier en 1952, en plus de 60 ans, l’Europe a su donner corps à un idéal auquel peu croyait au début du XX ème siècle : celui de la paix entre les peuples d’Europe. Elle a su ramener les nationalismes belligérants à la raison pour les inciter à coopérer plutôt qu’à s’opposer, à faire de leurs différences une force et de leurs ressemblances une union. Or c’est bien cette union qui permet à la spécificité agricole française de se maintenir via la Politique Agricole Commune. C’est cette union qui permet à nos enfants d’aller étudier un semestre voire même une année entière à l’étranger, sans frais supplémentaires ou presque, dans un des pays membres de l’UE, via le programme ERASMUS. C’est cette union qui permet de financer des projets tant culturels qu’industriels, au plus proche de nous, dans les territoires, via le Fond Européen de Développement Régional. C’est également cette union qui nous permet de traverser les frontières européennes aussi facilement que l’on traverse le Rhône pour aller de l’Ardèche à la Drôme. Ses acquis sont forts, ils sont nombreux mais parfois invisibles. Pourtant, sans que nous le sachions, ils nous entourent, et ce quasiment quotidiennement.

Toutefois, il reste encore beaucoup à accomplir et l’oeuvre de Bruxelles peut être critiquée à bien des égards. Sa politique économique, notamment, qui manque de cohérence, d’ambition et de coordination entre les Etats membres en ces temps de crise. Sa politique monétaire, également, qui ne parvient souvent pas à englober les spécificités des économies nationales. Sa politique sociale, enfin, qui serait quasiment inexistante et tendrait même à vouloir voir mourir nos acquis sociaux. Nombreux sont alors ceux qui voient en l’Union Européenne la cause de notre déclassement ou de notre manque de compétitivité. Elle nous imposerait, par ailleurs, des choix budgétaires insensés et une politique économique injuste.

C’est pourquoi, voter aux élections du 25 mai, c’est donner sa voix pour l’Europe, c’est construire son Europe. Une Europe qui ne se borne pas à demeurer un marché financier à échelle continentale mais une Europe de la coopération économique, une Europe politique et enfin une Europe de la solidarité qui place le social et l’humain au cœur de son action politique.

C’est pourquoi, le 25 mai je vote Martin SCHULZ !