Les langues régionales nous enrichissent

Ce mardi 28 janvier, nous avons adopté, par une large majorité (361 voix contre 149), la proposition de loi constitutionnelle visant à ratifier la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, concrétisant ainsi l’engagement n°56 du candidat François HOLLANDE.

Ce texte est destiné à protéger et à promouvoir l’emploi des langues régionales ou minoritaires dans l’enseignement, les médias ou les services administratifs. Il permettra de sauvegarder, autant que de valoriser, la richesse linguistique de notre pays, dans le respect des spécificités culturelles et linguistiques de chacun. Et c’est parce qu’il correspond à une attente significative dans de nombreuses régions de métropole comme d’outre-mer, qu’il était important d’ouvrir le chemin conduisant à la ratification de cette Charte.

Contrairement à ce qu’arguent ses détracteurs, la ratification de ce texte ne remettra aucunement en cause la cohésion nationale et la structure unitaire de notre Etat. Obligatoire pour tout nouvel Etat membre du Conseil de l’Europe, la Charte a déjà été ratifiée par 25 pays européens, sans qu’aucun d’eux ne connaissent de bouleversement constitutionnels.

Parce que les langues régionales nous enrichissent, nous devons donner une juste place à leur apprentissage et promouvoir les valeurs culturelles qu’elles portent. L’enseignement et l’usage de la langue française ne sont pas exclusifs de ceux d’autres langues, pas plus que l’accès des élèves à des savoirs universels et leur ouverture au monde ne sont pas incompatibles avec la découverte des particularités de leur région. Les langues et cultures régionales font partie intégrante de notre patrimoine commun, que l’école contribue à faire connaître, comprendre et transmettre.