Les entreprises, moteur et acteur de la mutation écologique de nos sociétés ?

Ce mardi 3 février a eu lieu, à l’hôtel de Lassay de l’Assemblée Nationale, l’ouverture de la onzième session du cycle des « Mardis de l’Avenir » qui avait pour thème : « Les entreprises, moteur et acteur de la mutation écologique de nos sociétés ? ».

Pour consulter le site dédié aux « Mardis de l’Avenir » :

http://presidence.assemblee-nationale.fr/albums-photos/les-entreprises-moteur-et-acteur-de-la-mutation-ecologique-de-nos-societes-onzieme-debat-du-cycle-des-mardis-de-l-avenir

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Après le discours d’ouverture de Claude BARTOLONE, Président de l’Assemblée nationale, puis l’intervention d’Emmanuel MACRON, Ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, j’ai souhaité rappeler que la transition écologique est une chance pour notre économie, s’agissant à la fois d’un facteur de développement et d’une formidable opportunité pour l’émergence de nouvelles filières créatrices d’emplois pérennes et non-délocalisables.

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A l’aube de ce nouveau millénaire nous avons un défi à relever : celui de répondre aux grands enjeux environnementaux :

–          Changement climatique ;

–          rareté des ressources ;

–          Recul de la biodiversité mondiale.

Il faut considérer la mutation écologique comme un nouveau modèle de développement durable.

Ce défi, les entreprises sont prêtes à le relever. J’ai eu l’occasion de le vérifier lors des auditions que j’ai menées en tant que Rapporteure du projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte.

Toutefois, si les entreprises sont actrices, certaines demeurent davantage en avance que d’autres. Elles n’ont pas toutes les mêmes motivations parce qu’elles ont des profils différents… Mais comme j’ai pu l’observer au cours du débat, la majorité d’entre elles ont intégré le besoin d’un développement écologiquement et socialement responsable.

Par ailleurs, face au défi de la transition écologique, les entreprises ne peuvent pas et ne doivent pas être seules. On ne change pas un modèle de développement uniquement par l’activité économique. La mutation écologique doit se faire dans une logique décentralisée. Elle doit se faire sur les territoires en lien avec les collectivités, les entrepreneurs et les citoyens. La France dispose déjà que ce soit dans les services énergétiques, l’eau, l’éco-mobilité ou le traitement des déchets, de véritables « fleurons » nationaux, souvent les leaders mondiaux de leur secteur. Mais réussir cette transition nécessite aussi l’implication des échelons intermédiaires : les PME et ETI apportent aux collectivités des solutions adaptées aux enjeux locaux et offrent aux citoyens un service de proximité à visage humain.

C’est pourquoi j’ai largement appelé, tout au long de la soirée à une prise en compte accrue des critères écologiques et sociaux dans les appels d’offres publics comme privés. A titre d’exemple, les collectivités doivent trouver l’occasion de soutenir des entreprises locales qui créent de l’emploi et de la valeur sur leur territoire.

J’en ai également profité pour louer le dispositif DOREMI, œuvrant dans ma circonscription, mené par le Pays de l’Ardèche Méridionale et la Maison de l’Emploi avec l’appui de l’Institut négaWatt, qui consiste en une opportunité donnée aux professionnels du bâtiment de se grouper et de se former à la rénovation thermique performante des logements. L’idée est de proposer aux propriétaires un dispositif simple leur garantissant une rénovation performante, globale et cohérente, cela grâce à la formation et à l’accompagnement sur chantier de groupements d’artisans.

Encore une fois, preuve en est, les territoires ruraux sont à la pointe de l’innovation grâce à l’expérimentation. DOREMI est un bel exemple en faveur du développement économique du territoire, de la création d’emplois locaux non-délocalisables, et de la réduction de la dépendance à la consommation d’énergie.

Présentation du dispositif DOREMI : http://www.institut-negawatt.com/fichiers/doremi/141205_Plaquette_DOReMI.pdf