Le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) est un programme de l’OCDE fondé sur une évaluation triennale des savoirs et des savoir-faire acquis par les élèves de 15 ans. En mai 2012, 470 000 élèves, dont 5 000 en France, ont été évalués. Les résultats obtenus confirment des tendances préoccupantes. Véritable photographie du bilan des précédents gouvernements, cette enquête a mis en avant le poids des déterminismes sociaux dans les résultats scolaires. En effet, elle souligne que les inégalités se sont accrues entre 2003 et 2012, ainsi que la part des élèves en grande difficulté.
C’est pour stopper cette dégradation que le Gouvernement a engagé, depuis un an et demi, la Refondation de l’Ecole, qui vise à réduire les inégalités et à favoriser la réussite de tous. Ainsi, de nouveaux moyens sont concentrés sur les territoires où les élèves en ont le plus besoin. La réforme des rythmes scolaires, la refonte de la formation des enseignants, l’entrée de l’école dans l’ère du numérique, sont autant de réformes engagées pour venir en aide aux élèves qui rencontrent les plus grandes difficultés.
Dans ses conclusions, l’OCDE a d’ailleurs salué les orientations prises par le Gouvernement. En effet, elle montre que les systèmes les plus équitables, ceux qui luttent le mieux contre les déterminismes sociaux et qui limitent les écarts de niveaux entre les élèves sont aussi les plus performants. En mettant ainsi l’accent sur les inégalités de l’école française, PISA confirme notre diagnostic, souligne que nos réponses vont dans la bonne direction et nous incite à poursuivre les réformes.
Pour aller plus loin dans la Refondation de l’Ecole, Vincent PEILLON, Ministre de l’Education Nationale, engage, dès cet automne, trois nouveaux chantiers : redéfinir les métiers de l’éducation, repenser les programmes scolaires, et réformer l’éducation prioritaire. Des ambitions qui doivent être largement soutenues, au-delà des clivages partisans, tant elles sont cruciales pour notre système éducatif.