Le Ministère des Sports trace une feuille de route pour l’égalité femmes – hommes dans le sport

En association avec le ministère des Droits des Femmes, celui des Sports a tracé une feuille de route pour établir un meilleur équilibre entre les femmes et les hommes dans la pratique sportive et l’accès aux postes d’entraîneurs et de dirigeants et lutter contre les discriminations sexistes.

Cette feuille de route repose sur 4 constats que le ministère souhaite faire évoluer concernant :

– La pratique : les femmes ne représentent en France que 37% des licenciés des fédérations et autant de la population des sportifs de haut niveau. Et ce chiffre cache d’énormes disparités avec 3% de licenciées seulement pour le football contre plus de 50% pour la gymnastique.
Ce sont les freins sociaux,économiques, culturels que le ministère cherche à lever avec sa feuille de route.

– L’encadrement : le déficit de pratiquantes entraîne une pénurie de formatrices. On ne que compte 15,3% de femmes parmi 1.700 conseillers techniques sportifs, et seulement 6% parmi des directeurs techniques nationaux.
Cela s’explique notamment par le fait qu’encore récemment le concours du brevet d’Etat du cyclisme ou du football par exemple était le même pour les garçons et pour les filles qui l’abordaient donc avec un handicap évident sur le plan physique.

– La direction : la proportion de femmes se réduit au fur et à mesure que l’on grimpe dans la hiérarchie des fédérations. Elles sont 9,4% d’élues et 3% de présidentes, victimes d’un plafond de verre plus marqué encore que dans le reste de la société. La représentation, érigée en principe dans les textes du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), de 30% du nombre des licenciées féminines de chaque fédération dans les instances dirigeantes est encore loin d’être une réalité.
Alors que cinq femmes se sont succédé au portefeuille des Sports depuis les années 2000, elles sont trop absentes des hauts postes administratifs.

– L’image : La feuille de route du ministère entend aussi sensibiliser les différents acteurs du sport à la lutte contre les discriminations sexistes. Une récente campagne de communication d’un club de football professionnels français ou encore la volonté de certaines fédérations d’imposer la jupe à leurs athlètes rappellent qu’il faut lutter contre l’ambiguïté qui subsiste encore trop souvent liant sport féminin et sexualité.