Plan national d’action pour l’avenir des industries de transformation du bois

Le 18 Octobre, Arnaud MONTEBOURG, Ministre du Redressement productif, et Stéphane LE FOLL, Ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, ont présenté, devant le Conseil Supérieur de la forêt et du bois, le plan national d’action pour l’avenir des industries de transformation du bois.

Malgré une ressource abondante – la France est le troisième pays forestier de l’Union européenne – les entreprises de la filière bois, qui représentent un chiffre d’affaires de 50 Md € et près de 450 000 emplois, peinent à mobiliser cette matière première pour répondre à une demande croissante tant en bois matériau qu’en bois énergie. Les industriels du bois sont confrontés à de multiples défis en termes de compétitivité, d’adaptation aux contraintes et aux nouvelles normes, d’adéquation des produits finis à la demande des consommateurs. Ils doivent faire face à des faiblesses structurelles et à un contexte de concurrence internationale féroce. Le renouvellement de notre forêt, la mobilisation du bois et l’approvisionnement des industries de transformation doivent aussi faire l’objet de toute notre attention sous peine de déstabiliser encore davantage les industries de l’aval de la filière.

Châtaigneraie

Ainsi, à travers ce plan national d’action, il s’agit d’abord d’insuffler une nouvelle dynamique à la filière, d’élaborer une vision stratégique nationale. Cela doit passer par la création d’un Comité stratégique de la filière bois (CSF), autour duquel régions, syndicats et associations professionnelles sont invités à se mobiliser. Il est aussi question de mobiliser des financements publics et privés, indispensables pour développer la compétitivité des entreprises, y compris sur les marchés émergents. Cela doit passer, entre autres, par la création d’un Fonds stratégique de la forêt et du bois, par la mobilisation d’une large gamme de financements et de services de la Banque publique d’investissement. Enfin, il est capital de mobiliser les leviers pour favoriser la progression de l’offre et de la demande des produits du bois, la création d’emplois et une réduction du déficit commercial.

Avec le plan national d’action pour l’avenir des industries de transformation du bois, nous pouvons aider cette filière à relever les défis qu’elle rencontre et à se développer. L’objectif est véritablement qu’elle accroisse ses performances, gagne en compétitivité, et redevienne créatrice d’emplois.

Cinquième département le plus boisé de France, ce plan est également capital pour l’Ardèche, territoire recouvert à 50% par la forêt. Récente, elle présente une grande diversité d’espèces. Mature, elle peut produire du bois de qualité. Pourvoyeuses d’emplois, deux filières sont structurées sur le territoire : le bois-construction et le bois-énergie. Mais une telle richesse sylvicole doit être davantage exploitée et valorisée.