La Région Rhône-Alpes, qui se veut actrice de l’égalité entre les femmes et les hommes, a décidé d’organiser, chaque année, une Quinzaine pour l’égalité. Cette année, la 3ème édition se tient du 7 au 19 octobre dans les huit départements rhônalpins. Durant 15 jours, associations, collectivités et partenaires sociaux débattent, exposent, présentent et valorisent un de leurs projets ayant pour sujet une thématique liée à l’égalité entre les femmes et les hommes. Au total, ce sont plus de 100 événements qui sont organisés partout sur le territoire. L’objectif de cette Quinzaine est d’apporter une lisibilité des actions égalité en Rhône Alpes et d’aider à la mise en réseau des actrices et des acteurs du sujet.
A cette occasion, le Centre d’Information sur le Droit des Femmes et des Familles (CIDFF) a organisé, avec plusieurs partenaires, une journée événementielle en direction des adolescentes et adolescents autour du thème de l’égalité fille/garçon, qui s’est tenue le 10 octobre, à Aubenas, et à laquelle j’ai eu le plaisir d’assister.
Lutter contre les inégalités entre filles et garçons est aussi un engagement du Gouvernement. Cela passe nécessairement par un travail sur les représentations que notre société véhicule et conforte, dans les médias, la culture, l’éducation. À l’instar de Vincent PEILLON et de Najat VALLAUD-BELKACEM, c’est à l’école que le Gouvernement veut donner tous les moyens de déconstruire, par le savoir, les préjugés qui s’opposent à l’égalité véritable. Nous avons ainsi développé des outils nouveaux au service de cette ambition.
Parmi eux, les modules « ABCD de l’égalité », lancés début octobre dans plus de 600 classes de dix académies volontaires. Généralisés à la rentrée 2014, ces modules seront proposés pour les classes comprises entre la grande section de maternelle et le CM2. Il s’agit d’amener dès le plus jeune âge les élèves à s’interroger sur leurs représentations du monde, pour les empêcher de s’enfermer dans des carcans et des rôles prédéterminés et inégalitaires.
La question de l’égalité entre filles et garçons n’est pas une question à part. Elle se pose dans toutes les matières. L’égalité n’est pas une question à la marge du projet de la République pour notre École. Elle en est l’essence même. Transmettre des valeurs d’égalité et de respect entre les filles et les garçons est une des missions essentielles de l’école. Les inégalités de traitement, de réussite scolaire, d’orientation et de carrière professionnelle demeurent bien réelles entre filles et garçons. Les pratiques ordinaires dans la classe constituent des phénomènes souvent sexués. Ces représentations, qui relèvent souvent de préjugés et stéréotypes profondément ancrés, peuvent être la source directe de discrimination.
