La prime d’activité, une réelle mesure de gauche

Adoptée définitivement en juillet dernier par l’Assemblée nationale, la loi du 17 août 2015 relative au dialogue social et à l’emploi comporte en son sein des avancées sociales majeures avec au premier rang d’entre elles, la création de la prime d’activité qui a remplacé la prime pour l’emploi (PPE) et le volet activité du revenu de solidarité active (RSA).

Entrée en vigueur le 1er janvier 2016, la prime d’activité vient compléter les revenus d’activité professionnelle. Elle est d’ores et déjà un succès : en à peine un mois d’existence, cette prime d’activité a mieux fonctionné que ne l’a fait le RSA activité pendant des années :

  • Pour son 1er versement, le taux de recours est proche de 50%, à comparer aux 33 % seulement pour le RSA activité. Il s’agit en fait de l’objectif fixé pour l’année  2016.
  • Les bénéficiaires comptent déjà 700 000 personnes de plus que ceux qui percevaient le RSA activité.
  • Il faut poursuivre le travail de communication autour du dispositif. Le taux de recours visé, c’est par définition 100 %.

Le montant moyen s’élève à 170 euros par foyer, et a représenté un coût total de 255 millions d’euros en janvier.

Cette prime d’activité mensuelle plus simple (pas de papiers à remplir, elle peut se demander en ligne), plus juste (elle est versée aux travailleurs gagnant moins de 1 500€ par mois pour un célibataire), mieux ciblée ( les apprentis et les étudiants peuvent y avoir droit sous réserve de revenus d’activités suffisants) a été versée le 5 février dernier pour la première fois par les Caisses d’allocations familiales (Caf) et les Caisses de mutualité sociale agricole (MSA) à 1,5 million de ménages représentant 2 millions d’allocataires.

Au demeurant, ce sont ainsi 225 000 jeunes âgés de moins de 25 ans, auparavant exclus du RSA activité, qui ont d’ores et déjà bénéficié de cette prime d’activité pour la première fois. Ce sont surtout 700 000 français bénéficiaires  de plus, en un seul mois de fonctionnement, par rapport à l’ancien dispositif.

Au total, plus de 5,6 millions d’actifs dont 1 million de jeunes sont éligibles à la prime d’activité. A l’opposé d’un minima social, cette prime d’activité a pour double objectif de valoriser le travail de tous les actifs de plus de 18 ans et d’inciter à la reprise d’activité.

Comme l’a indiqué Marisol Touraine, la Ministre des Affaires sociales, tous ceux qui n’ont pas encore fait leurs démarches pourront  percevoir la prime d’activité avec effet rétroactif au 1er janvier s’ils la demandent avant le 31 mars. Il suffit de se connecter sur le site de la Caf pour vérifier son éligibilité.

Comment ne pas se féliciter de l’avènement de cette prime d’activité qui vient donner du pouvoir d’achat aux travailleurs modestes ? L’aide est importante, et peut permettre de « boucler » les fins de mois difficiles de nombreux concitoyens. Cette nouvelle prestation sociale est un progrès social majeur, qui témoigne de l’engagement de la gauche gouvernementale en faveur de la reprise économique et du soutien au pouvoir d’achat des travailleurs modestes.

 

 aaa