La modulation des allocations familiales : la réparation d’une inégalité

CAFJe me félicite que la proposition des députés socialistes sur la modulation des allocations familiales ait été retenue par le Gouvernement.

Il s’agit ni plus, ni moins que de la réparation d’une inégalité de notre politique familiale. A l’origine, l’universalité des allocations familiales avait été conçue pour permettre aux familles modestes d’avoir la même protection que les familles favorisées. Mais le quotient familial et les abattements fiscaux par enfant ont rompu ce principe d’égalité en bénéficiant prioritairement aux plus hauts revenus.

Dans un contexte économique et social très difficile, continuer à verser le même montant d’allocations familiales à un couple gagnant le SMIC et à un foyer touchant plus de 10.000 € par mois était incompréhensible pour des familles modestes.

Nous avons corrigé cette anomalie.

L’universalité des allocations familiales est maintenue, aucune famille n’en sera privée. Mais elles perdent leur caractère uniforme en devenant dégressives à partir d’un revenu de 6 000 euros. Concrètement, cette mesure ne va concerner que 13% des familles qui perçoivent des allocations familiales : elle n’implique aucun changement pour les familles aux revenus de moins de 6 000€/mois.

Cette réforme équitable, plébiscitée par une très forte majorité de Français, préservera une grande majorité de familles et permettra de maintenir :

–          Une majoration des allocations à 14 ans ;

–          L’intégralité de la prime à la naissance ;

–          Les aides à la garde d’enfant.

La politique familiale retrouve ainsi son équilibre, tout en garantissant une plus grande justice sociale et l’universalité des prestations.

Je souhaite également rappeler que la politique familiale demeure une priorité du gouvernement. Son engagement s’est déjà traduit concrètement pour le quotidien des familles : plan de création de 275 000 solutions d’accueil des tout-petits sur 5 ans, majoration des prestations dédiées aux familles monoparentales et nombreuses modestes, augmentation de 25% de l’ARS, revalorisation et élargissement de l’accès aux bourses étudiantes…