La France a accueilli le 2 juin, la seconde réunion restreinte des ministres des affaires étrangères de la Coalition contre l’Etat Islamique (EI).
Cette réunion, co-présidée par Laurent Fabius, le Premier ministre irakien Haider Al-Abadi et le Secrétaire d’Etat américain John Kerry, s’inscrit dans le cadre des rencontres régulières entre les membres de la Coalition.
Elle a eu deux objectifs principaux :
- Echanger sur la stratégie, à un moment où la situation sur le terrain est particulièrement fragile, et réaffirmer la détermination commune à arrêter les terroristes fanatiques de l’EI ;
- Passer des messages forts sur la nécessité de parvenir à des solutions politiques durables pour résoudre la crise irakienne, seule façon de lutter efficacement contre le groupe terroriste.
La réunion de Paris a permis de rappeler le soutien résolu au gouvernement irakien pour la mise en œuvre effective des réformes nécessaires à la réconciliation nationale. Les participants ont également évoqué la protection des minorités persécutées et les conditions de leur retour, comme annoncé lors de la réunion sur ce sujet au conseil de sécurité des Nations unies que Laurent Fabius a présidée le 27 mars. Ils ont aussi discuté de la protection du patrimoine en danger alors que l’Assemblée générale des Nations unies vient d’adopter une résolution sur ce sujet.
Les partenaires de la Coalition ont enfin réaffirmé avec force leur unité et leur engagement à agir ensemble dans le cadre d’une stratégie commune, multidimensionnelle et de long terme.
Les dernières offensives du groupe terroriste à Ramadi en Irak et à Palmyre en Syrie, soulignent l’urgence de renouveler et d’intensifier notre effort collectif pour le vaincre.
Pour cela, nous devons continuer à mener des discussions approfondies sur la situation, les opérations de la coalition, la stabilisation des zones libérées, le retour durable et en toute sécurité des réfugiés et des personnes déplacées (notamment les victimes de violences ethniques et religieuses), et la protection du patrimoine culturel.
En Syrie, la France continuera de soutenir l’opposition démocratique modérée tout en recherchant une solution politique.
En Irak, la mise en œuvre des réformes et de la réconciliation est cruciale.
Mais l’objectif final reste bien le même : celui d’agir contre le péril global que représente l’EI et qui constitue une menace pour l’ensemble de la communauté internationale.
