C’est le 15 janvier dernier que le nom officiel de l’Espace de restitution de la grotte Chauvet a été dévoilé : la Caverne du Pont-d’Arc. Validé par le Syndicat mixte, et en accord avec les équipes scientifiques, ce nom est particulièrement riche de sens. En effet, le terme « caverne » renvoie à la célèbre allégorie exposée par Platon, symbole de la capacité de l’Homme à accéder à la connaissance de la réalité. Ce nom révèle aussi toute la singularité de ce site, puisqu’aucun lieu culturel et touristique, en France comme en Europe, ne porte le titre de caverne.
Ces œuvres, vieilles de quelques 36.000 d’années, démontrent qu’il existait déjà, au début du Paléolithique supérieur, des femmes et des hommes capables de maîtriser des techniques complexes, de donner du volume et de créer du mouvement à travers la peinture.
Découverte en 1994, la grotte de la Combe d’Arc est la plus ancienne grotte ornée au monde. Pour des raisons évidentes de conservation, elle a été, à la différence de celle de Lascaux, fermée au public dès sa découverte. S’agissant d’un patrimoine culturel exceptionnel, l’Etat, la Région Rhône-Alpes et le Conseil Général de l’Ardèche œuvrent depuis maintenant plusieurs années pour la construction d’un espace de restitution, un fac-similé qui, par sa surface de 3 000m², sera le plus grand au monde.
Richesse incroyable pour le territoire ardéchois, la caverne du Pont d’Arc aura d’importantes retombées économiques et sociales en Ardèche. Surtout, elle doit être la source d’une nouvelle dynamique : celle d’un tourisme moins saisonnier et davantage créateur d’emplois locaux, inscrit dans une réelle perspective de développement territorial.
En attendant son ouverture, prévue au printemps 2015, nous sommes pleinement mobilisés pour que ce site emblématique soit inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, dont la décision est prévue pour le mois de juin prochain.