Financement de la sécurité sociale : mieux gérer pour mieux protéger

Fin Octobre, l’Assemblée Nationale a examiné le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2014. Cette loi détermine, chaque année, les orientations de la politique sociale et ses modes de financement. Pour l’année à venir, elle poursuit un triple objectif : franchir une nouvelle étape dans le rétablissement des comptes sociaux, amorcer la réforme en profondeur des trois branches – familles, retraites, santé -, mais surtout renforcer, dès à présent, la protection sociale des Français.

Pour lutter contre les déficits structurels des comptes sociaux, le précédent Gouvernement a taillé à la hache dans la protection sociale des Français. Résultats, entre les prestations sociales et une couverture maladie qui se réduisent comme peau de chagrin, et une explosion des déficits entre 2002 et 2012, le compte n’y est pas.

Le Gouvernement actuel ne croit pas aux remèdes toxiques de la droite. La clé de la réussite est la rénovation en profondeur de l’architecture des trois branches de la sécurité sociale. Il s’agit de mieux orienter les prestations vers ceux qui en ont le plus besoin.

Ces réformes de fond permettront de réduire le déficit de la sécurité sociale de 3,5 milliards d’euros supplémentaires. Mais elles permettent surtout de dégager des marges de manœuvre pour améliorer dès maintenant le quotidien des Français.

Grâce à ce budget, beaucoup de choses vont changer en 2014 :

– Pour prévenir les maladies cardio-vasculaires et les cancers liés au tabagisme, les traitements d’aide au sevrage seront mieux pris en charge.

– Pour faciliter le recours à la contraception des adolescentes, le tiers-payant sera mis en œuvre pour les consultations des mineures de plus de 15 ans.

– Pour lutter contre la surconsommation et le gaspillage, une expérimentation sur la dispensation de médicaments à l’unité sera mise en place.

– Pour assurer un accès aux soins pour tous, 300 maisons pluridisciplinaires de santé verront le jour dans les déserts médicaux.

– Pour lutter contre le renoncement aux soins, la CMU-C sera ouverte aux étudiants.

– Pour aider les familles les plus modestes, le complément familial sera majoré de 50%.

– Pour aider les familles monoparentales, l’allocation de soutien familial sera revalorisée de 25%, ce qui concernera 750 000 familles.

Ce budget est la preuve qu’une meilleure gestion des comptes de la sécurité sociale permet non seulement de faire des économies, mais aussi de mieux protéger les Français et d’aider ceux qui en ont le plus besoin. Il a été soumis au vote des députés le 29 Octobre, à l’Assemblée Nationale.