Débat sur la fin de vie

Le Mouvement des Elus Républicains et Socialistes d’Ardèche Méridionale (MERSAM) m’a invitée à participer vendredi 12 avril à une Soirée débat sur le projet de loi de fin de vie dans la dignité, en présence de mon collègue Député du Rhône et Professeur de médecine, Jean-Louis TOURAINE.

Passionné mais non polémique, faisant preuve de tolérance et d’humanité, Jean-Louis TOURAINE a capté un public attentif et nombreux.

Durant sa campagne, François HOLLANDE s’est engagé à proposer que toute personne majeure en phase avancée ou en phase terminale d’une maladie incurable, provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable, et qui ne peut être apaisée, puisse demander, dans des conditions précises et strictes, à bénéficier d’une assistance médicalisée pour finir sa vie dans la dignité. Dans cette optique il a confié une mission au Professeur SICARD, lequel a rendu un rapport le 18 décembre 2012.

Suite à la remise de ce rapport, François HOLLANDE a saisi le Comité Consultatif National d’Ethique sur 3 pistes d’évolutions possibles :
1. Comment et dans quelles conditions recueillir et appliquer des directives anticipées émises par une personne en pleine santé ou à l’annonce d’une maladie grave, concernant la fin de sa vie ?
2. Selon quelles modalités et conditions strictes permettre à un malade conscient et autonome, atteint d’une maladie grave et incurable, d’être accompagné et assisté dans sa volonté de mettre lui-même un terme à sa vie ?
3. Comment rendre plus dignes les derniers moments d’un patient dont les traitements ont été interrompus à la suite d’une décision prise à la demande de la personne ou de sa famille ou par les soignants ?

Des mesures seront proposées par la ministre de la Santé et la ministre de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur avant la fin du mois de mai 2013 et un projet de loi devrait être présenté au parlement en juin 2013.

Selon Jean-Louis TOURAINE, «4 000 à 8 000 personnes par an ne meurent pas dans la dignité. Le texte qui sera présenté par le gouvernement doit aller assez loin pour que la volonté des personnes soit respectée».

 

fin de vie salle