Création de la ligne ferroviaire Lyon-Turin

Mercredi 23 Octobre, la Commission des Affaires étrangères a adopté le projet de loi autorisant l’approbation de l’accord entre le Gouvernement français et le Gouvernement italien, pour la réalisation et l’exploitation d’une nouvelle ligne ferroviaire reliant Lyon à la ville de Turin, en Italie. Le même jour, la Commission du Développement durable, dont je suis membre, a donné un avis favorable à ce projet.

À cette occasion, j’ai signé, avec d’autres parlementaires, un appel en faveur de la poursuite du chantier de la liaison ferroviaire européenne fret et voyageurs. Au regard des oppositions à ce projet, je tiens à expliquer mon point de vue.

La liaison ferroviaire Lyon-Turin est un moteur d’envergure nationale pour la croissance, l’emploi et la compétitivité de nos entreprises. D’autant que la France et l’Italie sont respectivement l’un pour l’autre seconds partenaires pour les échanges économiques.

Or parmi nos voisins européens, l’Italie est le seul pays avec lequel nous ne disposons pas d’une infrastructure ferrée moderne, adaptée aux transports et aux échanges du XXIème siècle. Le tunnel actuel, entre Modane et Bardonecchia, datant de 150 ans, reste un ouvrage inadapté aux transports du futur. De plus, cette inefficacité de l’accès par le rail se conjugue avec un état de fait sur les péages des passages routiers, faisant que la France a le coût d’accès à l’Italie le plus élevé d’Europe.

De plus, le tunnel de base sous le Mont-Cenis est indispensable à l’attractivité du mode ferroviaire à travers les Alpes : il participera très substantiellement à un report modal massif vers le rail, au bénéfice d’un environnement préservé et d’une sécurité accrue des biens et des personnes.

Ainsi, pour des raisons économiques comme environnementales, je suis favorable à ce projet, qui sera débattu en séance plénière le 31 Octobre, à l’Assemblée Nationale.