Commémoration du Centenaire de la Première Guerre mondiale sur les communautés de communes du Vinobre et du Val de Ligne

En cette date d’anniversaire du 11 novembre, j’ai commémoré le centenaire de la Première Guerre mondiale sur les Communautés de communes du Vinobre et Val de ligne à Saint-Etienne-de-Fontbellon. Je vous invite à retrouver le discours que j’ai prononcé à cette occasion :

Commémoration du Centenaire de la Première Guerre mondiale sur les communautés de communes du Vinobre et du Val de Ligne

11 novembre 2014, Saint Etienne de Fontbellon

Madame La Sous-préfête,
Monsieur le Sénateur,
Messieurs les Présidents des Communautés de communes,
Mesdames et Messieurs les Maires, Adjoints et Conseillers municipaux,
Mesdames et Messieurs les représentants des associations,
Mesdames et Messieurs les représentants des différents corps constitués,
Mesdames et Messieurs,
Chers enfants,

L’année 2014 marque l’ouverture du cycle commémoratif du centenaire de la Première Guerre mondiale.

En 1964, sous le regard de nombreux vétérans de la Grande Guerre, la France commémorait le cinquantième anniversaire du premier conflit mondial. Les cérémonies étaient minutieusement réglées sous l’autorité d’un ancien combattant de la Première Guerre mondiale devenu chef d’Etat : le général de Gaulle fut l’ordonnateur et le principal acteur d’une commémoration qu’il façonna à son image, à la fois sobre et altière.

Cinquante années ont passé est le paysage commémoratif s’est renouvelé en profondeur. A l’exercice très régalien de 1964 succède, en 2014, un rendez-vous commémoratif décentralisé animé par l’ensemble de la société française, en particulier les familles et les territoires. Portée par une mémoire sociale d’une grande vitalité, la commémoration du Centenaire procède désormais  « d’en bas ».
C’est ainsi que les communautés de communes du Vinobre et du Val de ligne, leurs 20 communes, tous les partenaires et bénévoles vous ont proposé de vous associer à la commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale du 2 août au 11 novembre 2014. Ce projet ayant obtenu le label délivré par la Mission du Centenaire, permettant de distinguer les projets les plus innovants et les plus structurants pour les territoires. Projet qui a également permis de mettre en lumière les nombreux acteurs culturels du territoire qui brillent par leur talent.

Le Centenaire s’est également métamorphosé en phénomène mondial associant plus de 70 pays, tous confrontés à la nécessité de donner un sens à leur effort commémoratif. Quelles leçons tirer, pour les contemporains d’une tragédie d’une telle ampleur ? Tel est le principal défi des pays belligérants de la Grande Guerre.

Le Centenaire est enfin porteur d’un important changement de paradigme pour la mémoire combattante. En l’absence des témoins, tous disparus, ce sont désormais les musées, les livres, les services d’archives et les « chemins de la mémoire » aménagés sur les champs de bataille qui sont les dépositaires et les passeurs de la mémoire de la Grande Guerre. Mais cette mémoire combattante nous la devons également aux associations d’anciens combattants toujours présentes lorsqu’il s’agit de rappeler l’horreur pour qu’elle ne se renouvelle pas. Qu’elles trouvent ici toute ma gratitude et qu’elles en soient vivement remerciées.

Cette triple dimension sociale, mondiale et patrimoniale caractérise fortement le Centenaire à venir.

Mesdames et Messieurs, la fin de mon discours approche et je n’ai cité aucun chiffre alors qu’ensemble nous commémorons la Grande guerre. Celle qui a fait le plus de morts. Permettez-moi de penser que quel que soit le chiffre toute mort en pareille circonstance est de trop. Je terminerai donc en ayant une pensée pour toutes les familles qui aujourd’hui encore vivent dans la douleur mais pas sans fierté. Fières de pouvoir porter haut et fort ces valeurs de patriotisme pour lesquelles les leurs se sont battus, ont soufferts et parfois même ont laissés leur vie.

Alors Mesdames et Messieurs il fut un temps ou nous pensions que les prénoms Auguste, Emile,  Paul, Jean, Martin, Gabriel, Jules, Firmin, Cyprien ou Lucien, ceux que nous commémorons le plus souvent lors de cérémonies… étaient des prénoms du passé. Aujourd’hui ils remplissent nos salles de classe. Le passé peut nous rattraper. Soyons en conscients. Ensemble faisons vivre le devoir de mémoire. Refusons les conflits.

Je vous souhaite une belle journée.
Vive la République, vive la France.

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