En ce vendredi 8 mai 2015, à Joyeuse, j’ai participé à la Cérémonie de commémoration du 70ème anniversaire de la victoire des Alliés sur l’Allemagne nazie et de la fin de la seconde guerre mondiale.
Il y a 70 ans, la démocratie l’emportait sur la tyrannie. L’Europe se libérait du totalitarisme et du fascisme, alors érigés en norme.
Un recueillement et le traditionnel dépôt de gerbes ont eu lieu au pied du monument aux morts, en présence de Nathalie TOURRE, Maire, et des représentants des anciens combattants.
A cette occasion, je me suis inclinée avec respect, ferveur et émotion devant la mémoire des 60 millions de victimes de cette guerre.
J’ai également voulu saluer toutes celles et tous ceux qui se sont engagés pour défendre les valeurs de la France, que ce soit au front pour les soldats des armées de libération, ou bien à l’ombre des maquis pour les combattants de la résistance.
Leur destin fût bouleversé à jamais. Nous leur devons notre liberté, ils se sont battus pour que notre pays soit ce qu’il est aujourd’hui.
A ce titre, je voudrais citer Pierre Brossolette, l’un des hérauts de la Résistance, dont le Président de la République, François Hollande, a justement annoncé le transfert des centres au Panthéon très prochainement, aux côtés des résistantes Geneviève de Gaulle-Anthonioz et Germaine Tillion ainsi que du Ministre Jean Zay :
« Ce que nos morts attendent de nous, ce n’est pas un sanglot, mais un élan ».
C’est pour éviter toutes ces guerres, tous ces drames terribles que l’idée européenne a germé. Vainqueurs et vaincus d’hier ont voulu construire une Europe de paix, de sécurité et de progrès.
Si le 8 mai 1945 constitue une date fondatrice de ce magnifique édifice qu’est l’Europe de la paix, nous devons aujourd’hui encore lutter contre ceux qui attisent les haines entre les hommes.
Prenons garde aux fanatismes et aux totalitarismes qui partout rampent en Europe, qui se répandent insidieusement, qui fourmillent sous des aspects policés… Car les mêmes causes produiront toujours les mêmes effets.
Ne laissons pas l’oubli, le racisme, la peur de l’autre et le repli sur soi gagner du terrain.
Employons-nous et nous devons nous employer, à tous les niveaux, à bâtir une société solidaire, égalitaire, libre et fraternelle.
Entendons également ces bruits de bottes aux portes de l’Europe, ne détournons pas nos regards en pensant qu’ils sont encore loin et que cela ne nous concernera pas.
Rappelons-nous alors du rassemblement qu’a su porter notre pays, ses citoyens, au sortir de la guerre, inspirons nous de leurs espérances, de leur solidarité. De cette manière, nous honorerons ce que signifie ce 8 mai 1945 : la paix et la réconciliation.
