Ce dimanche 27 avril, le congrès annuel de la fédération de pêche de l’Ardèche s’est tenu à l’espace Lienhart à Aubenas.
Je tiens à remercier les organisateurs, notamment les trois associations de pêche et de protection des milieux aquatiques : celle d’Aubenas, celle de Darbres « La Truite coironnaise », celle d’Ardèche Lignon. Merci également à l’ensemble de la fédération de pêche, élus et personnels, et notamment à son Président Marc DOAT, qui m’avait déjà accueillie à Vals-les-Bains le 7 novembre 2013, et que j’ai eu plaisir à retrouver. Je remercie enfin Borut JERSE, Président d’honneur de la fédération de pêche de Slovénie pour sa présence.
Cette structure, qui regroupe pas moins de 43 associations agréées pour la pêche et la protection du milieu aquatique (AAPMA), fédère des acteurs variés autour d’une passion, la pêche, et autour d’une exigence, celle de la préservation et de la valorisation du milieu halieutique.
En effet, l’Ardèche, avec ses 5000 kilomètres de cours d’eau, offre un potentiel considérable, et une grande diversité dans les paysages, dans les milieux, et dans les espèces piscicoles. Le département dispose de milieux naturels riches, mais surtout dont le fonctionnement n’est que très peu altéré par l’impact de l’homme.
C’est sur cet aspect des actions de la fédération que je souhaite insister : le rôle majeur joué dans la préservation des milieux et dans la promotion de la continuité écologique.
Je tiens à saluer la démarche vertueuse de la fédération de pêche de l’Ardèche, à savoir une gestion patrimoniale des milieux. Le choix a été fait en faveur de la conservation de l’habitat naturel afin de préserver et pérenniser les espèces piscicoles autochtones. Cette démarche consiste également à ne rien déverser dans les cours d’eau. Quand certains parlent d’écologie, de protection des milieux et de maintien des équilibres naturels, d’autres agissent.
La gestion respectueuse des milieux et la reconquête de la biodiversité sont un des engagements du Président de la République, pris lors de la conférence environnementale de 2012. Le projet de loi sur la biodiversité, présenté en Conseil des Ministres le 26 mars 2014, et sur lequel je travaille, répond à cet engagement.
Le texte comprend six mesures phares parmi lesquelles la création d’un opérateur intégré, l’Agence française pour la biodiversité (AFB) issue du rapprochement de structures déjà existantes. Cette Agence sera l’instrument référent de la protection de la biodiversité. La mutualisation des budgets des opérateurs intégrés à l’Agence permettra de mener une politique en faveur de la biodiversité.
A la façon de l’Ademe, l’Agence viendra en appui des porteurs de projets en faveur de la biodiversité, regroupera, organisera et diffusera la connaissance en matière de biodiversité terrestre et marine, et sensibilisera nos concitoyens et participera à la formation des acteurs. L’Agence sera également appelée à intervenir en appui aux services de l’Etat en matière de suivi et de préparation des positions de la France dans les enceintes internationales et européennes, de gestion d’espaces naturels, et de police de l’eau et des milieux aquatiques. Elle apportera un soutien méthodologique et financier aux porteurs de projets de reconquête de la biodiversité via les crédits des programmes d’Investissement d’avenir (PIA). Une belle opportunité de développement pour la fédération de pêche de l’Ardèche, pionnière en la matière.
Enfin, je tiens à saluer la démarche de labellisation « rivières sauvages », dont pourraient bénéficier nos rivières ardéchoises. En effet, les cours d’eau qui présentent un excellent fonctionnement écologique doivent être protégées pour ce qu’elles sont : des réservoirs de biodiversité dont la société ne peut se passer, comme l’a reconnu le Grenelle de l’environnement. Ce label ne possède pas pour le moment de valeur réglementaire et ne figure dans aucun texte de loi, mais je salue les citoyens au cœur de cette initiative, qui n’ont pas attendu une loi pour faire bouger les choses.