Assemblée Générale de la Fédération ADMR de l’Ardèche

Vendredi 11 octobre, invitée par Jean-Marie FOUTRY, son Président fédéral, je me suis rendue à l’Assemblée Générale de la Fédération ADMR de l’Ardèche. Occasion de faire un bilan sur l’activité de l’association, mais aussi d’échanger sur les thèmes qui préoccupent ses membres. Je pense notamment au pouvoir d’achat des retraités ou encore à la prise en charge de la perte d’autonomie, que ce soit à domicile ou en établissement.

La France possède un système de prise en charge de la dépendance qui repose sur une part importante de solidarité. Il vise à assurer à tous une prise en charge de qualité, tenant compte des choix de vie de chacun. Néanmoins, ce système souffre de certaines carences : il est complexe, insuffisamment organisé autour des besoins des personnes dépendantes et, dans certaines situations, les charges que doivent supporter les familles sont trop élevées.

De plus, la France comptera, en 2040, 1,4 million de personnes en perte d’autonomie, et les plus de 75 ans seront près de 12 millions. Ces évolutions représentent un progrès et une chance, mais constituent aussi un défi majeur : notre société doit s’adapter dès à présent, pour permettre à tous de profiter dans les meilleures conditions sociales, économiques et sanitaires de ce formidable progrès.

C’est précisément pour relever ces défis que le Gouvernement prépare une réforme de la dépendance, suite à la tenue d’un débat national sur le sujet. Elle sera présentée en fin d’année par Michèle DELAUNAY, Ministre déléguée chargée des Personnes âgées et de l’Autonomie, et, en tant que parlementaire, je serai amenée à la voter.

En prenant en compte le contexte économique et les contraintes budgétaires qui pèsent sur la France, cette réforme prévoit de nombreuses avancées. Parmi elles, l’accent porté sur la prévention, primordiale pour retarder la perte d’autonomie. Nous devons impérativement développer une culture de prévention pour mieux dépister et traiter les fragilités.

Ce texte prévoit également l’adaptation des logements, permettant aux personnes de rester chez elles plus longtemps. Car il s’agit là d’un des enjeux principaux de leur maintien à domicile. C’est un engagement fort de ce quinquennat, avec l’objectif d’adapter 80 000 logements dans les cinq prochaines années. Il est également important d’adapter les villes et les territoires au vieillissement de la population, tout en développant les technologies au service des plus âgés.

Cette réforme a pour ambition d’orienter les aides vers ceux qui en ont le plus besoin. L’idée est de favoriser l’accessibilité des établissements à tous, tout en diminuant le reste à charge supporté par les personnes dépendantes et leurs proches.

Si cette réforme est indispensable, elle reconnait également le rôle majeur d’associations telles que l’ADMR, qui aident les personnes âgées, malades ou en situation de handicap dans leur vie, pour effectuer les actes du quotidien et permettre à tous de continuer à mener des projets, sans bousculer leurs habitudes. D’autant qu’elles participent également au développement local de nos territoires.