Alstom : nous devons défendre les intérêts industriels de la France

Alstom, fleuron de notre industrie, est une entreprise très importante en termes d’emplois et de technologies. Soucieuse de la politique énergétique de la France, je suis attentive à l’avenir de cette entreprise et au rachat de sa partie énergie. Parce qu’il s’agit notamment d’assurer la souveraineté énergétique de notre pays.

A ce jour, deux entreprises ont fait des propositions de rachat : General Electric et Siemens. Il s’agit de deux investisseurs importants en France et des acteurs de premier plan au sein de notre tissu industriel national. Si le Gouvernement est prêt à examiner leurs projets, nous devons être particulièrement fermes sur nos exigences de maintien et de créations d’emplois, d’investissements et de recherche-développement, ainsi que le maintien des centres de décision sur notre territoire.

Parce que notre priorité réside dans les emplois, les technologies et les investissements, Manuel VALLS, Premier Ministre, et Arnaud MONTEBOURG, Ministre de l’Economie, du Redressement productif et du Numérique, ont récemment signé un décret « relatif aux investissements étrangers soumis à autorisation préalable » ou décret sur le patriotisme économique. Ce nouvel outil vient renforcer les dispositifs existants permettant un droit de regard de la puissance publique en matière d’investissements étrangers dans des secteurs-clés de l’économie et dont l’Etat veut garantir l’intégrité. Je pense notamment à l’eau, à l’énergie, aux transports, aux télécoms ou encore à la santé publique.

A ceux qui critiquent aveuglément cette mesure, je le dis avec conviction : nous ne tournons pas le dos aux investisseurs étrangers ; nous défendons les intérêts stratégiques de notre pays, dont la politique énergétique. Et les Français l’ont compris puisque 7 personnes sur 10 approuvent ce nouveau décret.