A l’Assemblée pour défendre le droit à l’IVG !

Il y a des votes dont je suis particulièrement fière. Celui pour la suppression de la notion de « détresse » de la loi sur l’IVG de 1975 en fait indéniablement partie.

Mardi dernier, dans l’hémicycle, la gauche a fait bloc pour défendre le droit des femmes à disposer librement de leur corps. Parce que l’IVG n’est jamais un acte banal, mais toujours une décision douloureuse, parce qu’une femme n’y a jamais recourt pour le plaisir, mais qu’elle y laisse une partie d’elle-même, il était important de supprimer la référence à la « situation de détresse » qui conditionnait jusqu’alors l’accès à l’IVG en France.

En faisant passer ce droit d’une concession faite aux femmes à un véritable droit à part entière, la loi affirme sans ambiguïté la légitimité seule des femmes à décider de recourir ou non à une interruption volontaire de grossesse.

Alors que des députés UMP ont osé suggérer le déremboursement de l’IVG, un retour en arrière, à l’image de ce qui se fait actuellement en Espagne, était à mes yeux tout simplement inimaginable.

Nous devons impérativement assurer les conditions d’accès à l’avortement effectif, de qualité et égal sur l’ensemble du territoire. Pour permettre à toutes celles qui ne peuvent accueillir un enfant dans de bonnes conditions de ne pas le mettre au monde. Et toujours faire en sorte que les femmes puissent librement disposer de leur corps. Tout simplement.