Journée mondiale de l’eau : un axe prioritaire de l’action internationale de coopération de la France

La 20ème édition de la Journée mondiale de l’eau s’est déroulée le 22 mars 2013. Point culminant de l’Année internationale de la coopération dans le domaine de l’eau, organisée par l’ONU, cette journée vise à sensibiliser les populations aux problèmes liés à l’accès à l’eau, à travers le monde.

Au cours de cette journée, organisée par l’UNESCO, l’objectif est de sensibiliser la population aux défis et au potentiel de la coopération dans le domaine de l’eau, de faciliter le dialogue entre les acteurs et de promouvoir des solutions innovantes pour entretenir et encourager la coopération. La coopération dans le domaine de l’eau a de multiples dimensions, y compris des aspects culturels, éducatifs, scientifiques, religieux, éthiques, sociaux, politiques, juridiques, institutionnels et économiques. Dans un esprit d’intérêt général, ce thème nécessite une compréhension commune de la part des acteurs sur les questions des besoins et défis liés à l’eau.

La coopération contribue à la réduction de la pauvreté et favorise l’équité mais aussi les opportunités économiques. L’enjeu est également de préserver les ressources en eau, de protéger l’environnement et de construire la paix. Cette ambition est d’autant plus importante dans le contexte de croissance démographique mondiale, d’urbanisation et de changement climatique, qui menace l’accès à l’eau douce, reconnu comme un droit de l’Homme par l’ONU en 2010.

Du 1er au 6 septembre 2013 se tiendra également la Semaine Mondiale de l’Eau.En accord avec les Nations-Unies, la Semaine mondiale de l’eau, qui a lieu chaque année à Stockholm, aura pour thème « Coopération pour l’eau : établir des partenariats ». Il s’agit d’un événement mondial sur le renforcement des capacités, la création de partenariats et le suivi de la mise en œuvre des processus et programmes internationaux dans le domaine de l’eau et du développement.

L’eau est au cœur du développement durable et de la lutte contre la pauvreté. C’est pourquoi la France en a fait un axe prioritaire de son action internationale de coopération. C’est notamment grâce à l’action de la France que les Nations unies ont reconnu, en juillet 2010, l’accès à l’eau potable et à l’assainissement comme un droit de l’homme.

La France a doublé en dix ans le montant de son aide publique dans ce domaine. Celle-ci s’établit à 600 millions d’euros par an sur la période 2010-2015, faisant de notre pays le troisième bailleur bilatéral pour ce type d’action.

A titre d’exemple, l’agence française de développement (AFD), premier opérateur français, appuie l’entreprise publique de distribution d’eau de Port-au-Prince qui permet d’apporter une eau de bonne qualité, en quantité suffisante et à un prix abordable à 550 000 habitants dans 37 quartiers.

L’Afrique subsaharienne où vivent 40 % des 783 millions de personnes qui n’ont toujours pas accès à l’eau potable est, enfin, une priorité de notre action. La France s’est ainsi engagée à participer à la reconstitution du fonds en faveur de l’initiative pour l’approvisionnement en eau et l’assainissement en milieu rural à hauteur de 40 millions d’euros.