Violences conjugales : les chiffres baissent, notre action se poursuit

En 2013, 121 femmes et 25 hommes sont décédés, victimes de leurs compagnons ou ex compagnons. Ce chiffre est en baisse par rapport à 2012 (28 décès en moins). Il représente 19,6 % des homicides de toute nature répertoriés au cours de l’année écoulée. Dans 50% des cas, la victime avait déjà subi des violences sous diverses formes au sein du couple. 13 enfants ont également été victimes, en 2013, de violences mortelles exercées par leur père ou leur mère.

Cette tendance à la baisse encourage le Gouvernement à poursuivre son action. Avec le 4e plan  interministériel de prévention  et  de  lutte  contre  les  violences  faites  aux  femmes, annoncé en novembre  2013, il double les moyens spécifiques consacrés aux violences faites aux femmes (66 M€ de 2014 à 2016) et met en pratique des principes d’action  simples  et structurants, à travers des mesures telles que la généralisation du téléphone d’alerte pour femmes en grand danger, la création de places d’hébergement d’urgence, le maintien à domicile de la victime.

De plus, le 5 mai dernier, le Sénat a adopté définitivement le projet de loi autorisant la ratification de la convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre les violences à l’égard des femmes et la violence domestique. La voie est désormais ouverte à la ratification par la France de cette convention qui entrera en vigueur le 1er août prochain. Cette convention, dite convention d’Istanbul, érige des standards minimums en matière de prévention, de protection des victimes et de poursuite des auteurs. Elle répond à l’engagement constant de la France, à l’échelle nationale comme sur la scène internationale, pour mieux prévenir violences faites aux femmes, pour poursuivre les auteurs, pour protéger plus efficacement les victimes de ces violences et coordonner les mesures dans le cadre de politiques globales.

Transmission d’une culture de l’égalité à l’école, formation des professionnels, prise en compte de la prévention des violences faites aux femmes dans les médias et le secteur des technologies de l’information et de la communication, ou encore mise en place d’une permanence téléphonique gratuite ouverte 7/7 pour l’écoute et l’orientation des victimes… autant de chantiers déjà engagés par le Gouvernement et portés par le 4ème plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes et le projet de loi pour l’égalité entre les femmes et les hommes préparé et défendu par la ministre des Droits des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, Najat Vallaud-Belkacem.

Pour prolonger la dynamique de la Convention d’Istanbul, la France s’attachera à promouvoir le renforcement de la lutte contre les violences au niveau européen, en cohérence avec le récent rapport de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne (FRA) fournissant de nouvelles données aux Etats membres pour élaborer des politiques éclairées et ciblées contre ce phénomène qui est au cœur de l’inégalité entre les femmes et les hommes.