Mon courrier au Premier ministre : Pour une reconnaissance réelle des orthophonistes

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J’ai reçu à ma permanence des orthophonistes, membres d’organisations représentatives de la profession, qui ont souhaité m’alerter à propos du décalage entre leur niveau d’études, de responsabilités et leur grille salariale.

La réforme de la formation initiale des orthophonistes en 2013 a abouti, après des années de revendications, à la reconnaissance du grade master 2 (bac + 5), au lieu de bac + 2 auparavant, par les ministères de l’enseignement supérieur et de la recherche et des affaires sociales et de la santé, alors que cette dernière s’effectuait déjà en quatre ans depuis 1986.

Pour autant, cette reconnaissance n’a pas été accompagnée d’une revalorisation salariale : ils restent rémunérés sur la base d’un niveau bac + 2, en début de carrière.

Le décalage entre le niveau d’études et de responsabilités des orthophonistes (autonomie du diagnostic notamment) et leur grille de rémunération salariale nuit considérablement, d’une part à l’attractivité de cette profession et, d’autre part, accroît la désaffection des jeunes diplômés. Ainsi, la moyenne d’âge des orthophonistes salariés est de 56 ans.

L’offre de soins en milieu hospitalier est ainsi mise à mal par ce décalage et entraîne des conséquences graves en terme de parcours de soins : l’absence de prise en charge rapide après un AVC ou encore, à plus long terme, l’exercice des actes orthophonistes par d’autres professionnels médicaux à l’hôpital dont ce n’est pas la compétence.

Reçus par le ministère des Affaires sociales et de la Santé le 3 novembre dernier, les orthophonistes se sont vus proposer la mise en place de plusieurs mesures dont une prime d’« engagement ». Il s’agit d’un premier pas, mais insuffisant.

Il nous faut enfin déboucher sur des évolutions positives à la fois pour les professionnels mais aussi pour les patients, permettant ainsi que l’accès aux soins orthophonistes soient assuré de manière pérenne dans la fonction publique hospitalière.

C’est pourquoi, dans le cadre de mon mandat parlementaire, j’ai adressé un courrier au Premier ministre lui demandant la pleine revalorisation salariale des orthophonistes.

 

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