La Santé à tout âge

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Le 24 novembre, à l’Espace Lienhart d’Aubenas, j’ai inauguré les Journées de l’ASA, qui cette année avaient pour thème « Bien vivre chez soi ».

L’Association Santé Autonomie (ASA) est un des principaux acteurs du soutien à domicile en Ardèche. Pour notre département, elle représente 120 salariés, deux services de soins à domicile qui couvrent 210 communes sur 339, deux équipes spécialisées Alzheimer, un service d’aide à domicile qui couvre l’ensemble du territoire Ardéchois.

Cette journée a été l’occasion – à travers des ateliers pratiques, des tables rondes traitant de l’amélioration des conditions du maintien à domicile… – de traiter de la question cruciale de l’adaptation de la société au vieillissement.

En 2050, un tiers des Français aura plus de 60 ans. Depuis 2012, de nombreuses avancées ont été actées.

Ainsi, la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement a définitivement été adoptée par le Parlement le 14 décembre 2015. Elle est entrée en vigueur au 1er janvier 2016.

C’est une loi de justice et de progrès social pour les personnes âgées, leur entourage, afin de faciliter et améliorer leur quotidien. C’est une loi humaine qui favorise l’attention à l’autre et vise à construire une société où chacun peut bien vieillir. Elle apporte des solutions concrètes aux enjeux qui se présentent à nous aujourd’hui mais c’est aussi une loi d’anticipation pour les générations futures.

Le texte créé de nouveaux droits sociaux notamment en réformant – et en revalorisant – l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie), et en créant un droit au répit pour les aidants. Ces deux mesures sont en vigueur depuis le 1er mars.

  • L’allocation personnalisée d’autonomie est revalorisée, afin de favoriser le maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie et de mieux soutenir leurs proches aidants. Le décret faisant suite à la loi vieillissement prévoit notamment une baisse du  reste  à  charge  pour  600 000  bénéficiaires (86%  des  bénéficiaires  de  l’APA),  jusqu’à  80%,  pour  une économie moyenne de 400 € par an. Il prévoit aussi une revalorisation des plafonds d’aides pour 180 000 personnes : cela permettra une heure de plus par jour pour les plus dépendants, et une heure de plus par semaine pour ceux qui le sont le moins. Le décret simplifie par ailleurs l’attribution des cartes d’invalidité et de stationnement pour les bénéficiaires. Par exemple, pour une personne très dépendante disposant de 1 500 euros de revenus mensuels et avec un plan d’aide au plafond, le reste à charge passera de 400 à 250 euros, soit une économie de 1 800 euros par an.

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  • L’aide au répit pour les aidants représente l’équivalent de 500 € par an, au bénéfice de 400 000 aidants potentiels, pour leur permettre de « souffler » en prenant une semaine de pause. Les proches fournissent une aide indispensable au maintien à domicile et au bien-être des personnes âgées. Cette aide pourra permettre, à titre d’exemple, de financer une semaine d’hébergement temporaire (pour un tarif journalier moyen de 65 euros), 15 jours en accueil de jour (pour un tarif journalier moyen de 30 euros) ou un renforcement de l’aide à domicile d’environ 25 heures supplémentaires. Avec ce droit, nous inscrivons dans la loi de la République la reconnaissance du rôle d’aidant.

  • Un soutien au secteur de l’aide et des soins à domicile. Pour répondre aux besoins des personnes âgées et aux difficultés du secteur de l’aide et de l’accompagnement à domicile, plusieurs dispositions de la loi permettent de moderniser ce secteur :
    • Simplification du régime juridique des services d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD) ;
    • Renforcement du maintien à domicile, notamment avec la revalorisation de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) qui amènera naturellement de l’activité à ces services.
    • Ces mesures viennent renforcer les dispositions prises par le gouvernement avant la promulgation de la loi pour soutenir le secteur de l’aide et des soins à domicile :
      • Fonds de restructuration de l’aide à domicile : 130 millions d’euros depuis 2012 (à date 2015) ayant bénéficié à près de 1 600 structures ;
      • Revalorisation des salaires de la branche de l’aide à domicile de 1% au 1er juillet 2014.

 

    • Ces réformes reconnaissent le rôle majeur d’associations telles que l’ASA, qui aident les personnes âgées, malades ou en situation de handicap dans leur vie, pour effectuer les actes du quotidien et permettre à tous de continuer à mener des projets, sans bousculer leurs habitudes. D’autant qu’elles participent également au développement local de nos territoires.

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Le Département de l’Ardèche comprend 5326 bénéficiaires de l’APA. La revalorisation de l’APA cette année, représente plus de 2 millions d’euros, et ce sont 475 000 euros qui sont apportés pour la mise en place de l’Aide au répit pour les aidants. La revalorisation salariale des métiers de l’aide à domicile se chiffre à plus de 150 000 euros.

Il est essentiel de mobiliser l’ensemble des politiques publiques afin de permettre aux personnes âgées d’anticiper, de prévoir, pour mieux repérer et être en mesure de combattre les premiers facteurs de risque de perte d’autonomie et d’assurer un accompagnement de qualité, à domicile comme en établissement.

Envisager les personnes âgées dans leur diversité, c’est marquer la volonté profonde des pouvoirs publics de proposer une réponse adaptée à la richesse et à la pluralité des parcours de vie de chacun.

 

 

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