Jeunesse, Innovation et Ruralité

Vendredi 20 mai, le département de l’Ardèche accueillait le Premier Ministre et une partie du gouvernement pour le Comité Interministériel à la Ruralité. Plusieurs visites de terrain ont précédé une réunion plus formelle qui s’est tenue dans l’après-midi en Préfecture.

Contrairement à d’autres départements ruraux, l’Ardèche connaît une croissance démographique. La qualité de vie en est la principale explication. L’adage « Ardéchois cœur fidèle » est confirmé – les ardéchois ont du mal à quitter le département- mais ne suffit pas à expliquer un solde démographique positif. Le département de l’Ardèche attire des  jeunes et des moins jeunes mais ce vendredi c’est avec les jeunes que Sabine Buis avait décidé de s’entretenir en présence du Ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, Patrick KANNER.

Parmi eux, des profils très différents -service civique, service volontaire européen, emploi d’avenir, apprentissage…- mais un point commun: la volonté de décrocher un emploi.

C’est à Saint Jean le Centenier que les échanges se sont déroulés avec le Maire Driss NAJI -également éducateur sportif- les jeunes, les acteurs institutionnels du monde sportif, associatif, de la jeunesse, les élus communaux, départementaux…

Sans ordre du jour ni langue de bois, la parole était libre.  Libre à chacun d’apprécier les dispositifs mis en place et de proposer d’éventuelles adaptations. Libre à chacun également d’exposer son parcours de vie. Chaotique parfois mais pas toujours c’est avant tout un besoin d’autonomie qui s’est exprimé. Si pour certains elle est à portée de mains, pour d’autres il faut la provoquer. C’est tout l’objet des contrats aidés en faveur de la jeunesse.

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Les emplois d’avenir ont pour ambition d’améliorer l’insertion professionnelle et l’accès à la qualification des jeunes peu ou pas qualifiés, confrontés à des difficultés particulières d’accès à l’emploi. Depuis 2012, en Ardèche, 2000 jeunes ont signé un contrat. 72% d’entre eux n’ont pas le bac. 53% sont des filles et 47% sont des garçons.

Autre dispositif -mais qui ne relève pas de l’emploi-: le service civique. En Ardèche, 33 structures ont signé un agrément local « Service Civique » en 2015 et 109 volontaires ont été accueillis. Avec ce résultat, l’Ardèche se situe au troisième rang de Rhône-Alpes derrière le Rhône et la Loire. La mobilisation du secteur associatif ardéchois a été importante et a permis ce résultat. En 2016, les collectivités commencent à entrer dans le dispositif et nous ne pouvons que nous en réjouir.

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Certes les contrats aidés, emplois civiques et autres ne résolvent pas tout mais les témoignages nous ont confirmé  leur utilité. Et s’il est aisé de dire que « le social ça commence à bien faire » c’est bien mal connaître le sujet. Il est certain que dans un monde idéal nous devrions pouvoir nous passer de contrats aidés. Mais ce monde idéal n’existe pas. Si nous voulons y parvenir le plus rapidement possible alors nous devons continuer à nous engager auprès des jeunes ardéchois. En Ardèche, terre d’engagement nous sommes particulièrement fiers des projets développés par nos jeunes et fortement attachés à la qualité du dialogue avec eux.

Grâce au programme investissement d’avenir (PIA), l’Etat, le Département et les collectivités locales vont investir 12 millions d’€ pour nos jeunes ardéchois. Ardèche, Jeunesse, Innovation et Ruralité est le fruit d’une dynamique collective à laquelle ont contribué les collectivités locales et leurs groupements mais aussi les associations et les acteurs de l’économie sociale et solidaire. La jeunesse fourmille d’envie et de projets et nous devons lui donner tous les moyens de réussir. C’est une des ambitions du projet de loi égalité et citoyenneté actuellement en consultation https://www.egalite-citoyennete-participez.gouv.fr/ : créer une culture de l’engagement chez les jeunes et développer leur autonomie.

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