Attentat de Nice

 

Jeudi  14 juillet, un nouvel attentat à Nice venait endeuiller le Pays.

Lundi 17 juillet, à 12h, la France toute entière rendait hommage aux victimes.

Tard dans la nuit, ou tôt ce matin, l’Assemblée Nationale adoptait le Projet de loi de prorogation de l’Etat d’urgence.

A 15h, elle rendait hommage aux victimes.

Parce que depuis l’attaque barbare dont ont été victimes les Niçois, j’ai entendu que certains voulaient faire naître des polémiques là où elles ne sont pas, j’ai souhaité rappeler quelques chiffres que voici :

  • Concernant la police nationale et la gendarmerie nationale :
    • Entre 2007 et 2012, les plafonds d’effectifs de la police nationale et de la gendarmerie nationale ont baissé de 12 519 postes temps plein. Les plafonds correspondent à des effectifs maximum autorisés. Concrètement, cette baisse du plafond s’est traduite par une suppression de 9 780 postes (en équivalent temps plein) sur la période.
    • Depuis 2012, nous avons augmenté ces plafonds d’effectifs, parce que nous considérions qu’il était inacceptable de demander « plus » aux forces de l’ordre en leur donnant moins de moyen. Entre fin 2012 et fin 2015, les plafonds de la police nationale et de la gendarmerie nationale ont été augmentés de 3 002 postes temps plein. Comme un recrutement ne se fait pas du jour au lendemain – il y a le recrutement proprement dit et il y a la formation absolument indispensable – cela s’est traduit par une augmentation d’effectifs de 1 901 temps plein.
    • Cette augmentation d’effectifs s’est accompagnée d’un renforcement des moyens financiers. Ainsi les budgets de la gendarmerie et de la police ont augmenté plus vite que l’ensemble des dépenses publiques depuis 2012, alors qu’entre 2007 et 2012 elles ont progressé quasiment 2 fois moins vite que les dépenses publiques globales.
  • Concernant la Défense :
    • Entre 2007 et 2012, les plafonds d’effectifs de la Défense ont baissé de 36 709 postes temps plein. Ceci s’est traduit par une baisse réelle des effectifs de 34 426 postes temps plein.
    • Lors de la révision de la loi de programmation militaire en 2015, nous avons acté la fin de la baisse des effectifs dans la Défense. Concrètement, les suppressions d’effectifs devaient s’élever à 25 794 postes temps plein pour le Ministère de la Défense sur la période 2015- 2018. En 2015, nous avons décidé d’inverser la tendance. Ainsi, à la place des suppressions de 25 794 postes sur 4 ans, il y a la création de 2 300 postes temps plein, soit un différentiel de 28 094 postes équivalent temps plein sur ces quatre années.

Donner des moyens ne saurait bien sûr résoudre les questions et les difficultés qui traversent et heurtent profondément notre société. Mais notre responsabilité de parlementaires est aussi de faire en sorte que les moyens soient alloués sur les priorités que nous nous fixons.

En complément de ces augmentations d’effectifs, et compte tenu du contexte, l’Assemblée Nationale a voté cette nuit le projet de loi de prorogation de l’Etat d’urgence avec en mesures principales :

  • La prorogation de l’état d’urgence pour une durée de six mois, afin de donner à l’autorité administrative les moyens permettant de faire face à la menace terroriste. Comme pour les prorogations précédentes, le Gouvernement pourra y mettre fin à tout moment par décret en conseil des ministres.
  • Les perquisitions administratives seront de nouveau autorisées durant cette période. Leur utilité sera accrue en introduisant la possibilité de saisir et exploiter des données contenues dans tout système informatique ou équipement terminal présent sur le lieu de la perquisition.
  • La possibilité de fouille des bagages et des véhicules, sans instruction du procureur.
  • La suppression, en matière de terrorisme, de toute automaticité de réduction de peines.

Pour revenir sur l’action du gouvernement et de la majorité parlementaire concernant le terrorisme, je vous invite à lire cet article paru dans Le Monde le 18/7/2016 en cliquant sur le lien suivant http://bit.ly/2ab0aTH

Les terroristes veulent la fracture de la société française. Plus que jamais l’unité nationale s’impose.

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